« Si tu es le roi des juifs, sauve-toi, toi-même »

      En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons Jésus, Roi de l’Univers ! Il n’est pas seulement le roi des juifs, comme cela est indiqué sur la croix, en signe de motif de condamnation, il est le Roi de l’Univers !
      Jésus est le Fils de Dieu fait Homme, or le Fils de Dieu est, avec le Père et l’Esprit, l’unique Dieu créateur. Dieu a tout créé sauf la mort qui est la conséquence du péché de l’homme. Par sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus détruit la mort et établit, sur elle, son règne. Malgré l’horreur de la crucifixion, Jésus accomplit sa mission : « tout est accompli » disait-il avant de mourir.
      Par notre baptême, nous sommes tous Prêtre (mission de prière pour le monde), Prophète (mission d’annonce de l’Évangile) et Roi. Le roi n’est pas celui qui fait ce qu’il veut, il a une mission pour laquelle il doit entièrement se donner.
      Lors de son dernier repas, Jésus nous montre qu’aux yeux de Dieu, la royauté ne consiste pas à être servi, mais à se mettre au service de son prochain.
      Dans le Notre Père, nous exprimons notre désir que le règne de Dieu vienne, il s’établit en chacun de nous dans la mesure où nous cherchons, avec sa grâce, à vivre notre royauté à l’image de Jésus : régner par le service du prochain et en menant le combat contre le péché. Cette royauté nécessite que nous recherchions l’un des fruits de l’Esprit Saint qui est la maitrise de soi.
      Gouverner, ce n’est pas rechercher son propre plaisir, mais ce qui est bien.
      En mourant, pour nous, sur la croix, Jésus ne prend aucun plaisir sinon celui de savoir qu’il fait le bien.
      La maitrise de soi est intimement liée à la vertu de chasteté. Par cette vertu, je reconnais l’autre comme quelqu’un de radicalement distinct de moi avec sa propre dignité. Je ne dois donc pas l’utiliser pour mon plaisir. La chasteté n’est donc pas simplement liée à la sexualité, elle est une vertu de tous nos rapports humains. Chacun peut alors se demander si, par son regard, dans sa relation, il utilise l’autre pour en tirer un plaisir, un intérêt ?
      La chasteté est peut-être la vertu la plus oubliée ses 70 dernières années. Les victimes innombrables d’abus de pouvoir, d’abus sexuels dans l’Église et dans le monde nous rappellent qu’il nous faut nous gouverner nous-même en nous maitrisant et en ayant des attitudes chastes.
      Que le Seigneur règne en nous, pour qu’à l’image du Christ Roi de l’Univers, nous régnions sur nous même et servions le salut de tous, de manière chaste !

Père Vianney de Lacotte

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