« Jésus parlait à ses disciples de sa venue »

 

« Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous annonçons ta venue dans la gloire ». C’est là le grand Mystère de notre foi que nous proclamons à chaque messe. Nous déclarons annoncer la venue de Jésus dans la gloire et pourtant lorsque je discute, je découvre que beaucoup parmi nous ne souhaite pas connaître la venue de Jésus dans la gloire. On veut que ce soit plus tard, pour les générations à venir.


           Finalement, nous traitons la venue dans la gloire de Jésus, que l’Eglise appelle Parousie, comme les conséquences du réchauffement climatique : on plaint les générations à venir ! Or, la Parousie n’est pas pour nous une crainte : nous sommes appelés à préparer sa venue en évangélisant pour qu’un plus grand nombre d‘hommes et de femmes se réjouissent maintenant d’être aimés de Dieu et de connaître le salut. Notre mission de chrétien dans le monde est d’ordonner toutes choses pour la venue du règne de Dieu au coeur de ce monde. La Parousie est pour nous une espérance, c’est-à-dire un moteur pour agir.


         « J’ai cherché Celui que mon coeur aime » pouvons-nous lire dans le Cantique des Cantiques. Ce bien-aimé recherché c’est Dieu fait homme lui-même. La venue glorieuse de Jésus est donc une attente amoureuse. Quel homme, quelle femme amoureuse n’est pas dans la crainte de ne pas être assez bien pour l’être aimé qui vient à sa rencontre ? Quoique je fasse je me trouverai mal coiffé, mal habillé, mon intérieur mal rangé… L’essentiel est que je me sois préparé et que je guette sa venue, non pas pour m’enfuir mais pour sauter amoureusement dans ses bras ! Il en est ainsi avec Dieu !


           Le 28 novembre, une nouvelle traduction du missel sera utilisée lors des messes. Ainsi, nous ne dirons plus « Heureux les invités au repas du Seigneur », mais « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ». Cette invitation à la communion permet d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu, mystère qui est exprimé dans toute la Bible par le mystère de l’amour conjugale : du Bien Aimé (le Christ) et de la Bien-aimée (l’Eglise dont chacun d’entre nous faisons partie).
          Accueillons cette nouvelle traduction comme un effort de la Bien Aimée pour mieux se préparer à la venue dans la gloire de l’être attendu : Jésus !
Oui « Viens Seigneur Jésus ! » (Ap22,20).

Père Vianney Hême de Lacotte

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