LA JOIE D’ÊTRE SAUVÉ !

La joie chrétienne ne réside pas dans un sourire niais qui signifierait que tout va bien ! Non, tout ne va pas bien et chacun d’entre nous en fait l’expérience, dans sa chair, dans sa famille, dans son voisinage… dans le monde.
La joie chrétienne vient d’un acte de foi : le Salut m’est donné, je suis sauvé !
Je n’ai rien fait pour cela, sinon accueillir le don de Dieu : la Mort et la Résurrection de Jésus. Par amour pour l’humanité, par amour pour moi, ce Mystère de la Résurrection me donne le pardon : « Père, pardonne-leur » dit Jésus, sur la croix. Ce pardon me donne la possibilité de vivre en communion avec Dieu, c’est cela être sauvé !
Le Salut m’est proposé. Comme l’amour, il ne s’impose pas. Mon seul mérite est de reconnaitre ce don qui m’est fait et d’agir en conséquence. Je suis aimé d’un amour divin pour que j’aime, comme Jésus m’aime, comme Dieu m’aime !
Celui qui accueille cet amour s’engage à développer toutes les vertus qui expriment l’amour. Souvenons-nous de ce que nous dit saint Paul : « l’amour prend patience, l’amour rend service, l’amour ne jalouse pas, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil, il ne fait rien d’inconvenant, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’emporte pas, il n‘entretient pas de rancune, ne se réjouit pas de ce qui est injuste mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout ! » (1 Co 13). La joie d’être sauvé n’est donc pas un simple sentiment qui s’impose à moi sans que je n’aie rien à faire, je la reçois en vivant comme quelqu’un qui est sauvé.
L’Evangile de ce dimanche, nous montre que nous pouvons savoir que le Salut nous est offert, sans que nous nous en réjouissions. Les ouvriers de la première heure devraient être dans la joie de savoir qu’ils auront de quoi nourrir leur famille. Symboliquement leur embauche est le Salut proposé et leur salaire, la Vie éternelle. Mais, lorsqu’ils voient les ouvriers de la dernière heure, recevoir le même salaire qu’eux, ils s’offusquent. Ces ouvriers de la première heure n’ont pas vécu cette journée de travail dans l’amour de Dieu et du prochain. Cet amour salvifique aurait dû leur donner la compassion pour ceux qui ne savaient pas qu’ils étaient sauvés. Les ouvriers de la dernière heure ont souffert toute la journée dans l’angoisse de ne pas pouvoir nourrir leur famille et finalement, dans l’absence de la connaissance qu’ils sont aimés de Dieu. Cette méconnaissance engendre l’angoisse du sens de la vie et de la mort qui semble alors la fin de tout.
« Seigneur rend-moi la joie d’être sauvé » (Ps 50), aide-nous à vivre cette semaine et toute notre vie, dans l’accueil de ton amour et de ton Salut. Fait que notre vie exprime notre réponse à ce don immense !

Père Vianney Hême de Lacotte

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