« Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ».
La nouvelle traduction liturgique nous donne d’entendre cette phrase avant le geste de communion. Chaque messe est célébration des noces de l’Agneau : la communion entre Dieu et l’Humanité en Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. Nous sommes faits pour la communion !
Si mes vœux d’année étaient, pour chacun d’entre nous, la sainteté, nous pourrions l’appliquer par la communion fraternelle ! Je nous propose de faire nôtre, l’appel à la communion faite par les prêtres de la paroisse d’Elancourt – Maurepas le 7 janvier dernier :
« Peut-être avons-nous expérimenté, durant ce temps de Noël, quelque chose plutôt de l’ordre de la division soit que nous n’ayons pu rassembler nos proches, pour cause de contamination, soit que nous ayons vu nos rassemblements familiaux tourner au pugilat, chacun défendant mordicus son avis. Nous sentons bien que les sensibilités sont à fleur de peau et qu’il ne faut pas grand-chose pour que ça démarre au quart de tour, chacun étant persuadé détenir la Vérité. Or la Vérité, pour nous, c’est le Christ… et, Lui, personne ne peut prétendre le détenir.
Quant à la division elle est toujours le fruit du diviseur et « diviseur », en grec, ça se dit « diabolos », diable. Voilà pourquoi, en ce début d’année, nous voudrions vous inviter à la douceur les uns vis à vis des autres (et peut-être aussi vis à vis de soi) ce qui peut se traduire, dans certains cas, par un peu de retenue. Pour ce faire, nous souhaitons de grandir dans une véritable communion fraternelle. La communion ça n’est pas plus « tout le monde doit penser comme moi » que « chacun fait ce qu’il veut, ce n’est pas mon problème ». La communion c’est « je choisis de t’aimer même si je ne partage pas ton avis ou encore ta façon de faire ».
Ça n’a rien d’évident, c’est sûr ! C’est peut-être d’ailleurs pour cette raison que cela relève aussi de ce que l’on appelle le « combat spirituel » … La communion est un combat non contre les autres mais contre soi-même ! Or l’enjeu, frères et sœurs, n’est pas seulement de se créer une sorte de « cocon paroissial » où « tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil » ! Il y a aussi là un enjeu d’évangélisation, si j’en crois ce que disait Jésus : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’ils reconnaîtront que vous êtes mes disciples » Jn 13-35.
Que ce temps déconcertant que nous vivons soit, pour nous, l’occasion de manifester que nous sommes bien dans le monde mais que nous ne sommes pas du monde parce que nous sommes « du Christ ». »
Vivons cette année avec comme objectif la communion, c’est cela la sainteté !
Père Vianney Hême de Lacotte