Témoignages des animatrices du groupement :

Orgeval-Morainvilliers :

En 2011 le père Thierry Faure m’a invitée à me mettre au service de la paroisse d’Orgeval. Sensible à la beauté et à la nature et ayant quelques notions techniques d’art floral, j’ai proposé de prendre en charge la décoration florale de l’église, ignorant totalement l’existence de l’art floral en liturgie, pratique dont le service de la Pastorale liturgique donne un cadre précis. Je m’y suis formée avec constance et intérêt. Cette mission a pris tout son sens pour moi.

« Fleurir en liturgie » est un service d’Église dont la finalité est de contribuer à la beauté de la liturgie en fleurissant l’espace de la célébration.

Cela implique une connaissance des temps, rites et couleurs liturgiques, des textes choisis par la liturgie, des pôles de célébration que sont l’autel et l’ambon.

Composer un bouquet liturgique c’est veiller au respect de la nature et du cycle des saisons en choisissant les éléments de la composition.

Le bouquet doit être harmonieux dans l’espace et dans le temps. Il faut veiller à la symbolique des couleurs, des fleurs et de leur langage, à la forme et au mouvement du bouquet, à la qualité du support. Il est symbole et offrande de la création. Il conduit du visible à l’Invisible, le Seigneur créateur.

 

Seule quelques années, puis en binôme quelques temps avec Clémentine et ponctuellement secondée, je poursuis cette belle mission. J’y consacre deux à trois heures par semaine avec passion. En début de semaine le lis les textes de la liturgie pour prévoir les fleurs et éléments de la composition que je vais commander chez la fleuriste ou rechercher dans la nature. Enfin, je passe à la réalisation après avoir prié et je me laisse guider par l’Esprit pour que la composition florale soit servante de la contemplation et nous aide à recevoir la grâce et rendre grâce.

 

Jacqueline, qui ferme l’église, me retrouve souvent le soir encore à la tâche. Un jour, elle m’a appelée « Jardinière du Seigneur » titre d’un roman qu’elle avait dans sa bibliothèque et qu’elle m’a offert. Cela m’a émue parce qu’elle a perçu le sens de ce service. C’est mieux que « la dame des fleurs » !

 

Pascale

Chambourcy-Aigremont :

En pénétrant dans l’église, notre regard est souvent attiré par les bouquets qui en ornent le chœur ou les autels,

Mais les fleurs dans la liturgie ne relèvent pas seulement de la beauté esthétique ou de la décoration.

La composition florale est avant tout louange et action de grâce,

Petits ou grands, élancés ou ronds, blancs ou colorés, les bouquets contribuent à rendre visible le sens profond de la liturgie ; Ils mettent en valeur les mystères célébrés au cours de l’année, en harmonie avec le calendrier liturgique et les saisons.

A la suite d’un temps de carême dépouillé, pour la fête de Pâques, la lumière jaillit du tombeau grâce aux couleurs blanches ou jaunes des fleurs de printemps (tulipes, renoncules, etc. …) et des branches tout nouvellement épanouies.

Couleurs, formes, feuillages, branches sont de véritables symboles :

  • le blanc utilisé pour les grandes fêtes (Noël, Pâques) symbolise la joie, la lumière, la pureté,
  • le rouge, pour les rameaux et la Pentecôte, est signe de feu et de sang,
  • le violet, couleur de pénitence et de tristesse, s’emploie pour les périodes de l’Avent et de carême,
  • le vert, couleur de l’espérance et tous les autres coloris flamboyants agrémentent nos messes du temps ordinaire,
  • le rose est utilisé deux fois par an : le 3ème dimanche de l’Avent (Gaudete) et le 4ème dimanche de carême (laetare).

Les compositions doivent trouver leur juste place dans l’espace sacré (ambon, tabernacle, cierge pascal, autel de la Vierge,  de Joseph ou tout autre Saint vénéré dans nos églises).

Chaque semaine, derrière ces bouquets, s’agitent les petites mains des personnes qui revêtent leur tenue de servantes (gants, sécateurs, seaux, vases, arrosoirs …), pour acheter les fleurs, composer ces dons de la nature, bienfaits de la création, au service de l’église,

A Chambourcy, elles forment une équipe de six ou sept bénévoles, intervenant par binômes, en fonction de leur disponibilité.

N’hésitez pas à venir les rejoindre, pour vous faire plaisir et honorer notre Seigneur.

 

Édith

 

Dimanche 11 octobre mes deux petites filles, Alice 2 ans ½ et Élise 5 mois, ont reçu le sacrement du baptême.

A la sortie de la messe précédent la cérémonie, un ami m’a interpellé : « il est fier, le grand-père ! ». Et en effet je venais de faire la procession pour recevoir l’Eucharistie accompagné de l’ainée de mes petites filles, remplis du bonheur de cet instant.

Bien sur il y avait là la fierté de la filiation : je rends grâce à Dieu d’avoir deux petits enfants parfaits et en parfaite santé, mais il y avait en plus celui de savoir ce jour là qu’elles allaient devenir pleinement Enfants de Dieu, savoir que la croix tracée sur leur front à la maternité était prolongée dans ce baptême plein et entier devant l’Église et les hommes.

Je n’ai aucun doute que le baptême n’est que le début, une promesse pour accéder à la vie éternelle au coté de Dieu notre Père, et qu’il ne dispense pas de mener une vie au plus proche de l’enseignement de Jésus, mais je sais que grâce au baptême reçu ce jour elles auront toujours la communauté des chrétiens pour les aider.

Accéder à la vie éternelle dans l’amour de Dieu n’est pas, à mes yeux, réservé aux seuls baptisés,  je ne veux pas imaginer un paradis uniquement créé pour les bons chrétiens, sorte de clubhouse des baptisés, ce serait trop réducteur, notre éternité se construit ici bas jour après jour, mais par le baptême elles ont reçu la grâce d’être appelée Enfant de Dieu et il n’y a rien de plus beau, à elle de s’en montrer digne et à nous de les y aider.

Alice et Élise sont au début du chemin, et par ce baptême je suis certain qu’elles auront toujours une flamme pour les guider.

Alors oui, mon ami : « il était fier, le grand-père » mais pas que : il était heureux comme rarement.