Préambule :
L’Église est dans le monde, mais n’est pas du monde, comme nous dit Jésus dans l’Évangile de saint Jean au chapitre 15. L’Église vit donc à partir des biens du monde, mais son objectif n’est pas le monde, mais la vision de Dieu, le Paradis. Tous les biens de ce monde doivent être mis au service de la communauté et de chaque fidèle dans leur relation à Dieu. De là, découle que ses biens doivent aussi être mis au service de l’Évangélisation, afin que tout Homme entre en communion avec Dieu et soit ainsi sauvé !
Pour cela l’Église a trois missions : une mission prophétique (annoncer l’Évangile), sacerdotale (la sanctification du monde et de ceux qui croient en Jésus, notamment par les sacrements) et une mission royale (se mettre au service du plus pauvre, la charité).
Pendant plus d’un millénaire, l’Église de France s’est organisée pour pouvoir subvenir à ses besoins dans l’exercice de sa mission. La Révolution, puis la séparation des Églises et de l’État en 1905, font qu’aujourd’hui l’Église n’a pas d’autre ressource, pour accomplir sa mission, que la générosité des fidèles.
Ainsi notre paroisse, notre diocèse ne vit qu’à partir des dons des fidèles qui se traduisent par la quête, le denier, les lègues (la part qui revient à l’Église est prélevée sur la part devant revenir à l’État, ainsi les successeurs n’y perdent rien). A travers ces différents dons, c’est l’Église paroissiale, ou l’Église diocésaine ou encore par la solidarité interdiocésaine, c’est l’Église de France que vous soutenez dans sa mission.
Annoncer l’Évangile est ma première mission comme curé. Cependant étant à la tête d’une paroisse qui est dans le monde, il me semble important d’informer les fidèles de la paroisse sur l’état des finances temporelles qui sont au service du spirituel, à savoir, le salut des âmes !
Père Vianney Hême de Lacotte
COMMENT est gérée la paroisse? Vous vous êtes sans doute posé cette question. Quels sont ses revenus ? Comment dépense-t-elle les dons de la quête ? Nous avons décidé d’en savoir plus en rencontrant l’équipe du CPAE et notre curé, avec une première question :
Que se cache-t-il derrière cet acronyme ?
P. Vianney : Le CPAE est le Conseil Paroissial aux Affaires Économiques. Le curé préside ce conseil qui veille et gère la dimension temporelle de la paroisse (salaires, charges, recettes, travaux…). D’autres conseils soutiennent le curé dans la dimension spirituelle de sa mission.
Notre paroisse étant intégrée dans une communauté de paroisses, la structure ou le fonctionnement du CPAE sont-ils modifiés ?
P. Vianney : Le Groupement paroissial établi depuis septembre 2020 ne modifie pas le fonctionnement du CPAE de la paroisse. Peut-être qu’à l’avenir les différents CPAE seront appelés à fusionner.
Et pour vous membres de ce conseil, comment voyez –vous votre mission ?
Le CPAE : L’idée de base est de permettre à notre pasteur de se préoccuper le moins possible des aspects financiers et règlementaires afin qu’il se concentre sur sa mission principale. Il reste néanmoins le décideur final de toute décision économique importante.
Quel est le statut juridique d’une paroisse ?
Le CPAE : Pour l’État : la loi de 1905 marque la séparation de l’Église et de l’État, mais laisse un flou quant au financement de l’Église. Un accord entre le Saint Siege et l’État, en 1924, permet aux diocèses de se constituer en associations cultuelles et à centraliser les budgets à la place des paroisses. Seules exceptions à cette règle, l’Alsace et la Moselle, régies par le Concordat de 1801.
Donc comme un club de sport ou une association culturelle ?
P. VIANNEY : L’Association Diocésaine de Versailles (dont dépend la paroisse de Chambourcy-Aigremont) fonctionne plutôt comme une association caritative reconnue d’utilité publique par l’État, C’est pourquoi elle bénéficie d’une exonération d’impôts lorsqu’on lui fait un don.
1-le budget fonctionnel de la paroisse
DANS un premier temps nous allons nous interroger sur l’utilisation des revenus de la paroisse. Quelles sont les dépenses auxquelles doit faire face la paroisse ?
Le CPAE : Pour avoir une image représentative des finances de la paroisse nous avons choisi d’utiliser une moyenne des 5 dernières années. Notre paroisse fonctionne avec un budget autour de 50000€ par an. Le schéma suivant représente en pourcentage le poids de chaque poste de dépense.
Et nous remarquons tout de suite que les deux postes les plus importants sont les salaires et les charges sociales des laïcs et du prêtre.
Si vous voulez bien, nous allons voir ensemble ces différents postes : Vous évoquez les salaires des laïcs, ne sont-ils pas tous bénévoles ?
Le CPAE : Certes les bénévoles sont nombreux – et nous devons les remercier pour leur implication dans la vie de la paroisse – mais certaines tâches n’ont pu être honorées sur notre paroisse que par des salariés : le secrétariat, l’entretien de l’église et des locaux, mais aussi l’accompagnement musical des messes. Ainsi la paroisse emploie à temps partiel une secrétaire et une femme de ménage. Plusieurs organistes sont également sollicités pour animer les cérémonies. Ils sont payés à la prestation.
Passons au deuxième poste de dépense : vous nous avez parlé des charges relatives au curé ?
Le CPAE : Le Curé n’est pas salarié de la paroisse au sens du code du travail mais sa charge est affectée à la paroisse. Pour information : depuis que nous faisons partie du groupement paroissial la charge est repartie entre les deux entités : 50% pour Chambourcy-Aigremont et 50% pour Orgeval.
J’aimerais, si c’est possible, qu’on éclaircisse un point : comment est payé un curé de paroisse ? Père Vianney peut-être ?
P. VIANNEY : Dans notre diocèse, tout prêtre actif (vicaire, curé ou évêque) reçoit le même traitement qui est inférieur au SMIC. Pour atteindre le niveau du SMIC s’ajoutent les intentions de messe, à savoir 18 euros par messe journalière (la multiplication des messes quotidiennes n’engendre pas une hausse du traitement).
Nous en arrivons aux dépenses liées au culte, sans entrer dans les détails pouvez-vous nous donner une idée de ce que cela regroupe ?
Le CPAE : En fait, ces dépenses permettent de célébrer le culte : achat des cierges, des hosties, des fleurs mais aussi achat et entretien des habits sacerdotaux, des aubes des servants d’autel. Cette liste n’est pas exhaustive mais donne une idée de la diversité des besoins de ce poste.
Ensuite figure la ligne « événements ».Là aussi, quelques exemples nous permettraient-ils de comprendre ?
Le CPAE : Certainement. Tout au long de l’année, bien sûr quand cela est possible, la paroisse s’efforce d’organiser des manifestations. Afin de créer des moments de rencontre, la paroisse organise des apéritifs, des repas, sans oublier la kermesse et le marché de Noël. Pour toutes ces manifestations, le CPAE participe au contrôle des frais engagés.
Si les dépenses liées à l’énergie paraissent évidentes, que couvrent les charges courantes ?
Le CPAE : Ce sont les abonnements téléphoniques, les dépenses liées à l’informatique, les fournitures de bureau, les produits d’entretien, les assurances … en fait tout ce qui permet à la paroisse de fonctionner au quotidien.
Enfin je vois « charges immobilières », une paroisse paye-t-elle des impôts ?
Le CPAE : Il faut savoir que les édifices religieux sont exonérés de manière permanente de la taxe foncière. Selon le code général des impôts (article1382-4) les édifices affectés à l’exercice du culte et appartenant à l’Etat, aux départements ou aux communes, ou attribués aux associations, sont exonérés de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Cette exonération s’étend à leurs dépendances immédiates et nécessaires. En revanche nous payons une taxe foncière pour la maison paroissiale. Concernant la taxe d’habitation, les édifices du culte propriété d’une association loi 1901 ou d’une association cultuelle sont exonérés de la taxe d’habitation dès lors qu’ils sont ouverts au public et qu’ils ne peuvent pas être regardés comme occupés à titre privatif.
Mais en fait, à qui appartient l’église et qui l’entretient ?
Le CPAE : Deux cas de figure : S’agissant de l’église et du presbytère qui sont des bâtiments appartenant à la commune, c’est elle qui se charge des travaux nécessaires. Nous avons de notre côté l’obligation d’agir en « bons pères de famille » pour la préservation de ces édifices et de ce qu’ils contiennent. Pour les autres bâtiments qui appartiennent à l’Association Diocésaine, salle paroissiale et locaux des scouts, nous devons nous-mêmes financer l’entretien et les travaux nécessaires. Nous sommes soutenus en cela par le diocèse, dès lors que la charge est trop lourde pour nous. Ce fut récemment le cas avec la réfection des sanitaires et pour les divers travaux de mise aux normes PMR. Le terrain sur lequel se situent ces bâtiments étant propriété de la commune, la commune se charge de son entretien, citons par exemple le bitumage récent des extérieurs du presbytère.
Nous avons fait le tour des dépenses de la paroisse, mais j’ai encore deux questions :
Désormais, nous faisons partie d’une communauté de paroisses. Existe-t-il une mutualisation des dépenses ?
Le CPAE : En fait une certaine synergie existe déjà entre les paroisses. Nous partageons ainsi avec Orgeval la même secrétaire. C’est plus sur une mutualisation des moyens que nous pouvons compter : le photocopieur est un bon exemple : pour les gros tirages, celui d’Orgeval étant plus performant que celui de Chambourcy, il est plus intéressant pour tous de participer financièrement à son entretien, que de changer le nôtre.
Les achats (au moins pour les plus importants) sont-ils soumis à un appel d’offre ? Existe-t-il une centrale d’achat ?
Le CPAE : Pour la plupart des achats nous utilisons une centrale d’achat : Le Cèdre, qui propose à ses adhérents un large éventail de mobilier et produits liturgiques. Les décisions financières impliquant des dépenses importantes sont soumises à l’accord de l’ADV, via des procédures bien définies en fonction du montant à investir.
Donc si on veut résumer :
• La paroisse fonctionne avec un budget dépenses d’environ 50 000€.
• Les deux tiers vont aux salaires et aux charges, le tiers restant est partagé pratiquement à parts égales entre l’entretien de la paroisse : fournitures, travaux, assurances, et l’activité pastorale : culte, manifestations.
• La commune et le diocèse participent à l’entretien des bâtiments dont ils sont respectivement propriétaires.
2-le financement du budget paroissial
POUR faire face aux besoins de la paroisse, quelles sont nos ressources financières ?
Le CPAE : Nous ne recevons aucune subvention : ce sont les fidèles et seulement les fidèles qui financent la vie paroissiale, en participant aux quêtes, en faisant des dons casuels ou en participant aux divers événements organisés par la paroisse. Tout ce qui vient du culte est réutilisé au service du culte.
P. VIANNEY : L’argent donné à la quête est le fruit du travail des fidèles. Lors de la présentation des offrandes, le prêtre offre le pain « le fruit de la terre et du travail des hommes » qui deviendra le Corps, le Sang, l’âme et la divinité de Jésus. La quête n’est donc pas simplement sa « cotisation » pour dire « j’appartiens à l’Église », elle exprime l’offrande de nous-mêmes, de notre travail, de toute notre vie qui vient s’unir à l’offrande du Christ au Père sur la croix.
Alors, combien et comment donner ?
Le CPAE : Pour ce qui est du combien : rien n’est obligatoire. Chacun donne en fonction de son envie et de ses moyens. D’un point de vue pratique, il y a deux façons de faire : le don classique au passage de la corbeille ou l’utilisation de l’application « La quête ».
Parlez-nous de cette application
Le CPAE : Cette application est maintenant bien connue de nos paroissiens puisque 22% des dons de la quête passent par elle. À l’origine, l’idée est venue du constat suivant : nous avons de moins en moins de monnaie dans nos poches d’une part, il devient de plus en plus compliqué de gérer et de remettre des espèces dans les agences bancaires, d’autre part, et les smartphones sont devenus omniprésents. Alors, pourquoi ne pas permettre d’utiliser son téléphone pour faire un don ?
L’application est simple : après l’avoir téléchargée, elle existe pour Android et IOS, il suffit de s’inscrire, renseigner l’application, choisir sa paroisse, choisir le montant du don et valider. Tout est parfaitement sécurisé et l’intégralité du don est versée à la paroisse, il n’y a aucune forme de commission ou d’abonnement.
Cette formule a rencontré un franc succès lors du confinement et a permis de limiter la chute des dons liée à l’absence de célébration.
Pour en savoir plus sur l’application : https://www.appli-laquete.fr/
Le poste suivant était aussi présent dans les dépenses, donc les événements peuvent apporter de l’argent à la paroisse ?
Le CPAE : Bien sûr, et cela grâce à l’implication des bénévoles de la paroisse. L’ensemble des manifestations (kermesse, repas, marché de Noël…) constitue le deuxième poste de revenu avec un peu plus de 20% des recettes de la paroisse. Certes, l’année dernière n’a pas été propice à l’organisation d’événements, mais nous avons pu maintenir le marché de Noël par exemple.
Le troisième poste de ressource est le casuel. Que faut-il entendre par ce terme ?
P. VIANNEY : Le casuel est une offrande versée à l’occasion de la célébration d’un sacrement, baptême, mariage, sacrement des malades ou d’un enterrement. Il ne s’agit en rien de « payer » un sacrement, c’est l’expression de notre soutien à la vie de l’Église dans un moment particulier. Si une personne nous dit qu’elle ne peut verser le montant indiqué par le casuel, cela ne l’empêche pas de recevoir ce sacrement. Le montant est indicatif. J’invite les personnes à regarder le rapport entre la dépense qu’ils font pour leur célébration et le don à l’Église (sans laquelle il n’y a pas la célébration) : est-il proportionné ?
Puisqu’on en parle : est-il obligatoire de donner et existe-t-il un barème pour un mariage par exemple, ou faire dire une messe ?
P. VIANNEY : Le casuel, étant l’expression de notre attachement à l’Église est obligatoire dans la mesure de ses moyens. Il existe un barème indicatif, à savoir 300 euros pour un mariage (préparation plus célébration) et 150 euros pour un baptême.
9% des revenus de la paroisse proviennent des dons et des troncs, de quoi s’agit-il ?
Le CPAE : Il est toujours possible de faire un don à la paroisse auprès du secrétariat ou du curé (même dans sa boîte aux lettres, à l’exception des espèces), ou un legs auprès de l’évêché (on peut préciser que l’on souhaite qu’un pourcentage revienne à la paroisse). Les troncs servent à recueillir des dons modestes, mais aussi à l’achat de cierges ou de bougies dans l’église. Par ailleurs, il faut aussi considérer comme des dons à la paroisse les dépenses faites par des paroissiens mais qui n’en demandent pas le remboursement (frais de déplacement, achat de fleurs, de petites fournitures de bureau…)
Vous faites figurer une ligne ressources annexes, à quoi correspond-elle ?
Le CPAE : Deux choses essentiellement. Une participation nous est versée par les scouts pour la mise à disposition des locaux. Nous recevons une participation des parents des enfants catéchisés pour l’animation et le matériel nécessaire au catéchisme.
Et que représentent les subventions de l’ADV ?
Le CPAE : L’Association Diocésaine de Versailles est l’entité juridique qui gère l’ensemble des paroisses du diocèse. C’est à travers elle que passent les contrats de travail et toutes les démarches officielles. Elle est garante de la bonne tenue des comptes. La paroisse vit en union avec l’ensemble du diocèse et le diocèse est là pour aider spirituellement les paroisses, mais aussi financièrement. Si cela est nécessaire, l’ADV verse une subvention aux paroisses afin d’équilibrer leurs comptes.
Il y a encore une occasion où les paroissiens sont sollicités pour faire un don : les quêtes impérées. Donc qu’est-ce qu’une quête impérée ?
P. VIANNEY : Une quête impérée est une quête annuelle que l’évêque demande d’organiser dans tout le diocèse pour subvenir aux besoins diocésains, nationaux ou internationaux. Ces quêtes ont un caractère impératif. C’est un geste de solidarité ecclésiale. Y participer, constitue une démarche de partage et de solidarité avec ceux qui en seront les bénéficiaires. Les jours de ces quêtes, nous sommes appelés à prier durant la messe d’une manière particulière pour les donateurs et pour ceux qui en auront le bénéfice, afin que tout notre être entre dans cette logique du don.
3- Le Denier de l’Église
À QUOI correspond le denier de l’Église ?
P. VIANNEY : Lorsqu’Abraham rencontra Melkisédek « prêtre du Dieu très haut »(Gn14), il lui offrit le dixième de ce qu’il venait de gagner. Cette offrande a été reprise dans le peuple Hébreux comme offrande faite au Temple pour en assurer le bon fonctionnement. L’Église, étant née dans le judaïsme, a poursuivi cette démarche sous le nom de Denier. Le denier de l’Église est donc une offrande que chaque fidèle est appelé à offrir comme signe de son appartenance à l’Église et dans le but de subvenir à ses besoins. Le denier est au service de la mission pastorale, d’évangélisation et de sanctification de l’Église dans le diocèse. Cela permet au diocèse de mettre en place une entraide financière entre paroisses. Il existe aussi le Denier de Saint Pierre qui permet au pape de servir l’évangélisation jusque dans les terres les plus reculées ou là où le nombre de catholiques est trop faible pour que l’Église locale puisse seule subvenir à ses besoins.
Que représente financièrement le denier et comment est organisé sa collecte ?
Le CPAE : Le denier est la principale source de revenus de l’Église de France. Il représente 34% des revenus du diocèse de Versailles. L’Église ne bénéficie d’aucune subvention de l’État ou du Vatican. La collecte est organisée par chaque diocèse, avec l’aide de correspondants diocésains. Dans les Yvelines, l’ADV, Association Diocésaine de Versailles, est responsable de la collecte.
Je donne régulièrement à la quête de ma paroisse. Pourquoi donner aussi au denier ?
Le CPAE : La quête dominicale est considérée comme un geste liturgique d’offrande et permet de financer les charges de fonctionnement de la paroisse. Mais le diocèse a aussi besoin de ressources pour faire face à ses charges financières et à son organisation sur le long terme.
Quelles sont les principales charges financières du diocèse ?
Le CPAE : Les salaires et charges sociales représentent 29% de l’ensemble de ses charges. Le diocèse a la responsabilité de faire vivre et former les 196 prêtres et les 28 séminaristes. Il rémunère les prêtres pour une partie, l’autre partie étant prise en charge par les paroisses. Le diocèse assure aussi le soutien matériel des prêtres retraités.
À ce propos, quelle est la rémunération d’un prêtre ?
Le CPAE : Tous les prêtres, y compris l’Évêque, sont rémunérés au niveau du SMIC.
Le diocèse fait-il appel à des laïcs pour assurer certaines fonctions ?
Le CPAE : En effet, le diocèse emploie 234 laïcs (91 équivalents temps plein), qui interviennent au sein des paroisses et du diocèse à divers postes : administration, informatique, comptabilité, communication…
Quelles sont les autres charges financières ?
Le CPAE : Elles concernent pour 40% les activités pastorales : les grands rassemblements, les pèlerinages, la formation des futurs prêtres, des catéchistes, les aumôneries dans les hôpitaux, les prisons… Le denier permet de financer les travaux des paroisses et les grands projets immobiliers, grâce à la solidarité diocésaine. Pour exemple les travaux d’aménagement et de mise aux normes PMR de la maison paroissiale sont possibles grâce au financement du diocèse.
Donner au denier permet donc de participer à l’entraide diocésaine ?
Le CPAE : En effet, en donnant au denier, vous permettez de venir soutenir les paroisses qui ont des difficultés à faire face à leurs charges. Le département des Yvelines est très contrasté d’un point de vue sociologique et économique.
Combien il y a t-il de donateurs à Chambourcy et Aigremont ?
Le CPAE : Le nombre des donateurs est en baisse : 150 donateurs en 2020, 158 donateurs en 2019. Ceci s’explique par des décès et des déménagements, mais aussi une relève qui n’est pas assurée. Il est indispensable de trouver de nouveaux donateurs. Ceci est possible en sensibilisant nos proches, les jeunes générations, ceux que nous côtoyons et que nous percevons proches de l’Église, sur la nécessité de participer au denier de l’Église.
Mon don sera-t-il bien utilisé pour soutenir l’Eglise ?
Le CPAE : Le diocèse consacre 1% de ses ressources aux frais de collecte.
Comment donner ?
Le CPAE : Les donateurs de ces dernières années reçoivent un courrier chez eux lors du lancement de la campagne. Si vous êtes nouveau donateur, des enveloppes « Denier de l’Église » sont à votre disposition à l’entrée de l’église. Vous y trouverez les informations pratiques concernant le mode de règlement : chèque, prélèvement mensuel ou trimestriel.
Il est aussi possible de donner en ligne sur le site : www.catholique78.fr.
Vous pouvez également effectuer plusieurs règlements en cours d’année. Donner un petit peu chaque mois par prélèvement automatique est un moyen de s’assurer que l’on a donné, et c’est aussi une certaine sécurité pour le diocèse de savoir qu’à priori il peut compter sur vous ! Bien entendu si vous êtes imposable, vous bénéficiez de la déduction fiscale. Par exemple, un don de 100€ vous coûtera réellement 34€.
Une dernière question : Combien donner ?
Le CPAE : Il revient à chacun de donner en conscience et selon ses moyens. Pour information, en 2020, le montant du don moyen a été de 426€ dans le diocèse, et de 385€ à Chambourcy-Aigremont. Nous constatons une baisse régulière dans notre paroisse. Cela n’est pas le cas au niveau diocésain.
Pour conclure, tout don, même modeste, est précieux et significatif.
Donner au Denier de l’Eglise est une marque d’attachement à la vie de l’Église et à sa mission.
Un grand merci à tous nos donateurs pour leur générosité.
Évolution du don moyen sur les 6 dernières années
Répartition des ressources et des dépenses du diocèse en 2019
Les ressources spécifiques comprennent : les Chantiers du Cardinal, les Œuvres des Vocations, les formations, les pèlerinages, les troncs et les cierges. Les activités pastorales regroupent aussi les pèlerinages les aumôneries et la catéchèse.
Le soutien aux paroisses est essentiellement constitué par les dépenses liées à l’immobilier et aux travaux.
4-Conclusion
NOUS laissons le mot de la fin au Père Vianney :
« Je remercie chacun des paroissiens qui par sa contribution financière exprime son attachement à l’Église, à la paroisse et donc au Christ Jésus ! Par vos dons, vous vous donnez collectivement les moyens d’accomplir votre mission qui est celle de la paroisse : mission d’annonce de l’Évangile, de sanctification et de l’exercice de la charité. La paroisse réalise cette mission à partir d’un lieu et dans un cadre, mais chacun d’entre nous est appelé à vivre cette mission sur son lieu de vie, quartier, association, travail, famille… La visibilité de la paroisse, à travers son action dans un lieu et un cadre précis, est l’œuvre de nombreux bénévoles qui donnent de leur temps et de leurs compétences. Je les remercie infiniment. J’invite chacun d’entre nous à regarder quel temps, quel talent il serait prêt à mettre au service de la vitalité de la paroisse ! »
Père Vianney Hême de Lacotte