VOUS SEREZ MES TÉMOINS (Ac1,8)

      Le 11 octobre 1962, s’ouvrait le XXIème Concile Œcuménique qui eut lieu, pour la seconde fois, au Vatican. Alors que nous célébrons les 60 ans de ce Concile, il est bon de redécouvrir ou de découvrir ce qu’il était. Un concile est une célébration liturgique. Pour la première fois, l’Église « se propose de faire comprendre, de façon plus précise, à ses fidèles et au monde entier, sa nature et sa mission universelle ». Celle-ci consiste à « faire briller sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église» (Lumen Gentium 1) par l’annonce de l’Évangile.
      Ce Concile est dit pastoral, car pour le Pape Jean XXIII qui l’inaugure, il faut que « la doctrine de l’Église catholique, qui doit être respectée fidèlement, soit approfondie et présentée de la façon qui réponde aux exigences de notre époque. En effet, autre est le dépôt lui-même de la foi, c’est-à-dire les vérités contenues dans notre vénérable doctrine, et autre la forme dans laquelle ces vérités sont énoncées, en leur conservant toutefois le même sens et la même portée. Il faudra s’attacher [..] à un enseignement de caractère surtout pastoral. »
      Les Pères du Concile ont voulu que tout fidèle puisse découvrir, à partir du mystère de la Révélation (Constitution Dei Verbum), qui est l’Église (Constitution Lumen Gentium) et quel est son rapport avec le monde (Constitution Gaudium et Spes). À partir de cette identité, s’organise l’ensemble du concile. La mission de l’Église découle de ce qu’elle est : « elle est signe et instrument de l’union intime avec Dieu et de l’unité du genre humain » (Lumen Gentium 1). Comment peut-elle être signe et instrument si elle n’annonce pas ?
En ce dimanche qui célèbre la Mission universelle de l’Église, nous ne fêtons pas un évènement particulier, nous nous rappelons notre mission commune d’annoncer Jésus. Il est le Fils de Dieu, mort et ressuscité, pour qu’en lui nous puissions être unis à Dieu Trinité ! Chacun d’entre nous peut s’interroger : en quoi suivre Jésus est-il une bonne nouvelle pour moi ? Si oui, qu’est-ce qui me retient de l’annoncer pour répandre la joie autour de moi ?
Seigneur, donne-nous l’Esprit pour que nous vivions ce que tu attends de nous : que nous soyons des témoins de Jésus !

père Vianney Hême de Lacotte