Soyez dans la joie : joie présente et joie en espérance !
Le Troisième dimanche de l’Avent nous laisse entendre cette annonce qui est aussi un appel : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ».
Appel, car le Seigneur est venu et chaque jour il veut être en communion avec nous. Celle-ci s’exprime dans le sacrement de l’eucharistie et l’unité des fidèles. Nous sommes le Corps de Jésus, le péché vient blesser la communion envers Dieu et envers l’Église. Le péché n’est donc pas un acte solitaire. Si l’Église invite les fidèles à se confesser à l’approche des grandes fêtes, c’est pour nous rétablir et nous réengager dans la communion avec Dieu en Jésus et son Église.
Jésus est l’Emmanuel : Dieu qui sauve avec nous. Nous savoir sauvés nous fait demeurer dans une grande joie : l’accueil de la Vie éternelle se joue aujourd’hui par l’accueil du Salut de Dieu. C’est pourquoi saint Paul nous exhorte à n’être « inquiets de rien, mais en toute circonstance, prions et supplions, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu nos demandes ».
Même dans les difficultés, même lorsque les fins de mois sont difficiles, même lorsque le monde nous oppresse avec ses mensonges, ses dictatures, ses guerres, ses pandémies : demeurons dans la joie car Jésus a vaincu le monde ! Au cœur des épreuves demeurons en communion avec Jésus et son Eglise en priant, en rendant grâce, en ayant « une bienveillance qui soit connue de tous les hommes ». Saint Paul nous montre ainsi un chemin qui nous fait demeurer missionnaire au cœur des épreuves.
Bien-sûr, notre joie est encore imparfaite car nous ne possédons pas encore pleinement le Salut. Nous avons une vie pour nous adapter au Salut de Dieu, ainsi notre joie reste souvent en espérance. L’espérance est le moteur de notre foi, sinon pourquoi fêter la naissance de Jésus depuis 2000 ans ?
L’espérance est le remède à la morosité, à la peur, à l’angoisse du monde. Sans l’espérance, la foi est comme morte : elle est un contenu de doctrine. Avec l’espérance, la foi est une relation avec le Dieu vivant de qui nous recevons et attendons le Salut dans son Eglise ! La manifestation de cette foi est la charité, la bienveillance en est une expression.
Aujourd’hui, dans le monde dans lequel nous vivons le Salut a été donné et il est donné encore aujourd’hui par Jésus Christ dont nous attendons la venue dans la gloire : où en est notre joie ? Où en est notre espérance ?
C’est l’appel de Jésus au début de l’Avent : « Veillez, vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Veillons dans l’espérance et donc dans la joie !
Père Vianney Hême de Lacotte
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