« Préparez le chemin du Seigneur » !

Contempler la construction d’une route en montagne nous fait comprendre que préparer un chemin n’est pas de tout repos. Même en plaine, il reste des monticules qu’il faut abaisser et des trous qu’il faut combler. La montagne, la plaine restent des images de notre âme où il nous faut préparer le chemin du Seigneur. Les sommets, les collines, ou les petites élévations représentent notre orgueil, notre soif de pouvoir, de posséder. Les vallées, les trous à combler de notre âme sont nos habitudes, nos tendances de chutes dans le péché : avarice, envie, colère, luxure, paresse et gourmandise… pour ne citer que les péchés qui, avec l’orgueil, sont à la tête d’une multitude d’autres (c’est pour cela qu’on les appelle péchés capitaux, caput en latin signifie tête).
Préparer le chemin du Seigneur n’est donc pas toujours chose facile et agréable. Il nécessite l’apprentissage des vertus : humilité, générosité, sobriété, patience, don et maitrise de soi. Acquérir une vertu c’est comme faire du sport : au début c’est pénible, fatigant, puis à force de répétitions nous acquérons une facilité dans sa réalisation. Préparer le chemin du Seigneur est donc une œuvre éminemment morale, c’est-à-dire qui touche notre manière de vivre. Suivre Jésus n’est pas qu’une question de désir, c’est un engagement de toute notre volonté pour que notre âme anime notre corps de telle manière qu’il manifeste le règne de Dieu en nous. C’est tout un art de vivre qui s’acquiert petit à petit tout au long de la vie. C’est pourquoi, pour nous stimuler, tous les ans, nous entendons cet appel : « Préparez le chemin du Seigneur » !
L’une des responsabilités des parents est d’éduquer les enfants à la vie vertueuse. L’Église a mission d’aider toute personne à vivre ainsi, en s’appuyant sur le Seigneur qui est notre force ! La raison de la recherche de cette vie vertueuse est d’être d’avantage en communion avec Jésus. C’est pourquoi la chute publique et les crimes commis par une faible minorité de ceux qui ont mission d’annoncer cette Bonne Nouvelle de Jésus qui vient, peut ébranler la foi de certains. Cela nous invite à l’humilité car « malgré tout ce j’ai reçu, je suis pécheur » ! Préparons le chemin du Seigneur, personnellement et ensemble par la prière et par notre engagement dans la vie de l’Église auquel nous invite le Synode. Nous sommes des pécheurs à qui il a été fait miséricorde ! Vivons de ce pardon reçu, recevons-le dans le sacrement de la réconciliation : préparons le chemin du Seigneur !

Père Vianney Hême de Lacotte

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