« Si vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure. »

      En vivant les scrutins aujourd’hui, nous demandons à Dieu qu’il donne la vue aux catéchumènes. Ils ne sont pas aveugles physiquement, mais ils sont, comme chacun d’entre nous, appelés à reconnaitre la grandeur de Dieu. Face à cette grandeur, à la lumière divine, on ne peut qu’admettre que nous sommes aveugles. Dans l’Evangile de ce dimanche ceux qui disent voir, sont incapables de reconnaitre l’œuvre de Dieu qui se réalise sous leurs yeux. Cet aveuglement est conséquence du péché, qui fait que nous voulons maitriser Dieu. Il peut y avoir un grand orgueil à connaître beaucoup de choses sur Dieu, si nous limitons Dieu à notre champ de vision, à notre mesure. Dieu est le Saint, le Tout Autre, Il nous dépasse infiniment.
      Au milieu de ce Carême, nous fêtons Saint Joseph. Avec Marie, que nous fêterons le 25 mars, il est l’image de celui qui est humble face à la grandeur de Dieu. Il accepte de ne pas tout comprendre du projet de Dieu, mais il sait que Dieu n’est jamais l’auteur d’un mal, car Dieu est Amour. C’est pourquoi Joseph consent à coopérer à l’œuvre de Dieu, en lui et dans le monde. À sa suite, en reconnaissant que nous sommes aveugles : incapables de sonder la grandeur de Dieu, il nous est donné de voir quelque chose de cette grandeur. Bien plus, en nous engageant avec le Christ à vivre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, nous pouvons manifester les œuvres de Dieu à travers notre prochain, particulièrement envers les pauvres, ceux qui souffrent… « Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé » dit Jésus. Avec saint Joseph, engageons-nous dans ce travail de la manifestation de l’amour de Dieu, de sa puissance pour que beaucoup voient la grandeur de Dieu et ainsi reconnaissent ne pas tout voir de sa sainteté. Ainsi à l’image de Joseph nous serons humbles devant le Seigneur et nous serons habités de l’esprit d’adoration, d’un profond respect de Dieu et de piété filiale.

Père Vianney Hême de Lacotte

“ Je vous salue, Joseph ,

Vous que la grâce divine a comblé.

Le sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.

Vous êtes béni entre tous les hommes,

et Jésus, l’enfant divin de votre virginale épouse, est béni.

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,

priez pour nous, dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos

derniers jours,

et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.”