« La foi est une façon de posséder ce que l’on espère,
un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. » Hébreux 11,1

               La foi est au cœur de l’Evangile de ce dimanche. Jésus en fait mention deux fois : « ta foi t’a guéri » et « ne crains pas, crois seulement ! »
      Face à la mort, la foi nous ouvre l’espérance de la vie éternelle, de la résurrection à la fin des temps. Elle nous ouvre à cette réalité que « Dieu n’a pas fait la mort », « il a créé l’homme pour l’incorruptibilité » Sagesse 1 et 2. La mort dont il est question ici est la mort physique : nous étions appelés à vivre l’assomption, à l’image de Marie qui n’a pas connu la séparation de son âme et de son corps. Mais il s’agit aussi de la mort éternelle qui est séparation définitive avec Dieu : l’enfer ! Dieu n’a pas créé l’enfer, mais il le permet à cause de la liberté qu’il a voulu laisser à l’Homme, laquelle implique la responsabilité de chacun devant ses pensées, ses paroles et ses actes. Vivre selon les commandements de l’amour de Dieu et du prochain nous fait déjà vivre quelque chose du paradis et nous dispose à vivre éternellement dans cette communion avec Dieu qui est Amour.
      Dimanche après dimanche, nous nous réunissons pour célébrer Dieu tel que notre foi nous le fait connaître. Nous sommes des catholiques célébrants !
      Etre catholique pratiquant, c’est vivre durant toute la semaine de la foi en Dieu que nous célébrons à la messe !
      C’est souvent le sens de la prière d’après la communion qui explicite ce que doit réaliser, en nous et avec nous, l’eucharistie. Ce dimanche l’accent est placé sur le fait que par la communion, nous sommes « reliés au Père par une charité qui ne passera jamais ». La charité du Christ nous convoque à « porter des fruits qui demeurent » pour demeurer en communion avec le Père.
      Saint Paul, dans la seconde lettre aux Corinthiens, nous invite par l’égalité à porter des fruits de justice : ce que vous avez en abondance comblera les besoins des frères pauvres, lesquelles comblent nos besoins de leur abondance (cf 2ème lecture).
     Croire nous engage dans chacune de nos actions : « montre-moi ta foi qui n’agit pas, moi c’est par mes actes que je te montre ma foi » Jacques 2,18.
      L’été est pour beaucoup un temps de changement de rythme, puissions-nous en profiter pour renouveler notre pratique de la foi, pour vivre d’avantage ce que nous célébrons et espérons ! Chemin exigeant pour chacun d’entre nous, chemin d’Amour de Dieu et du prochain, chemin de bonheur !

Père Vianney Hême de Lacotte