« Honore ton père et ta mère, c’est le premier commandement qui soit assorti d’une promesse : ainsi tu seras heureux et tu auras longue vie sur la terre. » (Ephésien 6, 2-3)

      Il y a quelques semaines nous célébrions les mères, ce dimanche nous sommes invités à célébrer les pères. C’est l’occasion d’approfondir dans les 10 commandements celui qui nous commande d’honorer son père et sa mère.

      Cet honneur est le respect pour les parents (piété filiale). Il « est fait de reconnaissance à l’égard de ceux qui, par le don de la vie, leur amour et leur travail, ont mis leur(s) enfant(s) au monde et leur ont permis de grandir en taille, en sagesse et en grâce. « De tout ton cœur, glorifie ton père et n’oublie pas les douleurs de ta mère. Souviens-toi qu’ils t’ont donné le jour ; comment leur rendras-tu ce qu’ils ont fait pour toi ? » (Si 7, 27-28) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n°2215).

      Respecter ceux qui nous ont donné la vie, ceux qui nous ont éduqués, avec tous leurs manquements et leurs imperfections, est un chemin pour connaître Dieu. Il est le Créateur, nous recevons la vie de Lui. « Dieu n’est aucunement à l’image de l’homme. Il n’est ni homme ni femme. Dieu est pur esprit en lequel il n’y a pas place pour la différence des sexes. Mais les « perfections » de l’homme et de la femme reflètent quelque chose de l’infinie perfection de Dieu : celles d’une mère et celles d’un père et époux » (Catéchisme de l’Eglise catholique n°370). Reconnaître la spécificité d’un père, d’une mère à travers leurs perfections propres, c’est s’ouvrir un chemin vers la connaissance de Dieu qui nous aime. C’est pourquoi, malgré le contre-exemple de l’un de nos parents ou des deux, malgré les épreuves de la vie, il est bon pour l’homme et la femme d’avoir, autant que possible, un père et une mère.

      Le respect pour ceux qui nous ont donné la vie, se poursuit lorsque les enfants sont devenus grands. Adultes, les enfants ont une responsabilité envers leurs parents. « Autant qu’ils le peuvent, ils doivent leur donner l’aide matérielle et morale, dans les années de vieillesse, et durant le temps de maladie, de solitude ou de détresse. Jésus rappelle ce devoir de reconnaissance (cf. Mc 7, 10-12). »

      Enfin dans ce commandement, l’Eglise y voit le respect dû à toutes personnes qui exercent une autorité dans la société. Ceux-ci devant exercer leur autorité comme un service, particulièrement du plus faible. Nous pensons aux plus pauvres, mais aussi aux enfants et aux personnes âgés.
      En cette fête des pères, nous prions particulièrement pour nos parents : rendons grâce pour le don de la vie. Si ceux-ci sont âgés, malades, ou si notre histoire commune est faite de conflit, comment les honorons-nous comme le Christ nous le commande ? Enfin prions pour les responsables politiques, qu’ils prennent soin du père et de la mère de chaque enfant lors de la révision de la loi de bioéthique et qu’ils prennent soin des plus âgés.

Père Vianney Hême de Lacotte