Entre chez moi Seigneur, saisis-moi que je te serve !
Chaque dimanche lorsque nous communions, à chaque fois que l’on prie, nous accueillons Jésus chez nous, en notre âme. Mais le laissons-nous nous saisir ? Il vient en nous pour nous donner la Vie éternelle qui commence ici-bas dans la connaissance de Dieu. C’est pourquoi cette Vie éternelle ne se limite pas à notre vie terrestre, laquelle possède comme point culminant notre Pâque : notre Passage par la mort pour entrer dans la plénitude de la Vie en Dieu.
Jésus se donne à nous pour nous préparer au ciel, nous le savons : cela passe inévitablement par des croix, par la mort. Si en 2020, 340 millions de chrétiens ont été persécutés dans le monde à cause de leur foi, nous sommes ici grandement attaqués dans notre espérance.
À la question « voulez-vous aller au Ciel ? » : la majorité répond OUI.
Mais à la question : « voulez-vous voir Dieu, sachant que pour cela il faut mourir? », presque tout le monde répond NON.
Or, on ne peut pas aller au paradis sans mourir ! Sans vivre notre Pâque, notre Passage unis au Christ Jésus.
Ce NON à la réalité de la mort, à la limite de l’Homme, nous conduit aujourd’hui à ne penser à elle que dans la peur et sans espérance de la rencontre avec Dieu. Qu’avons-nous fait de notre espérance ?
« Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. » (Thessalonicien 4,13-14)
En cette journée de la santé, les malades peuvent être nos maîtres de l’espérance. Nous demandons pour eux et pour nous-même la grâce de l’espérance. Que le Seigneur nous saisisse en nous donnant l’espérance, c’est elle qui fortifie pour nous conduire à aimer. Elle nous permet de demeurer en communion avec Jésus dans sa Passion jusqu’à sa glorification. Aujourd’hui, nous devons être témoins de l’espérance qui nous anime. C’est en servant l’espérance de notre prochain que nous servons le Christ !
Père Vianney Hême de Lacotte