ARRÊTER DE SOUFFRIR POUR RIEN !
En ce dimanche de la Santé (2 jours après la fête de Notre Dame de Lourdes), il me revient cet appel de quelqu’un qui avait beaucoup souffert : « arrêter de souffrir pour rien » ! Cette personne témoignait de ce qu’elle vivait dans le Monastère invisible de Jean Paul II. Elle avait trouvé un sens à sa souffrance.
Pourtant, qui d’entre nous n’a pas rencontré quelqu’un qui rejette Dieu à cause de l’expérience du mal, de la mort ? Nous pouvons donner une explication raisonnable à la souffrance par le péché originel en disant : Dieu a tout créé sauf le mal et la mort. La souffrance vient comme conséquence du péché originel qui engendre un désordre dans le monde. Cela est vrai, mais la personne en souffrance ne trouve pas de consolation dans cette explication. La souffrance, particulièrement celle de la maladie, reste un mystère.
Jésus n’est pas venu expliquer le pourquoi de ce mal ! Souvenons-nous : lorsque ses disciples lui demandent si tel aveugle l’est à cause de ses péchés ou de celui de ses parents, Jésus répond que ce n’est ni à cause de ses péchés ni de ceux de ses parents (Cf Jn 9,3). Par contre Jésus dit : « c’est pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui ». Pour cet homme, les œuvres de Dieu seront sa foi et sa guérison. Mais, qu’en est-il pour ceux qui ne sont pas guéris ? Par sa réponse, Jésus nous dit que la maladie peut être cause de la manifestation des œuvres de Dieu. Celles-ci viennent de l’extérieur, de ceux qui sont les témoins de la souffrance. J’étais malade, vous m’avez soigné, vous m’avez visité : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ceux-ci, c’est à moi que vous l’avez fait, nous dit Jésus ! (cf, Mt25,32-46). Prendre soin, visiter ceux qui souffrent, les malades, c’est prendre soin et visiter Jésus, c’est être miséricordieux comme le Père.
Un malade a donc le pouvoir en accueillant ceux qui veulent le visiter de faire advenir la miséricorde divine, et ainsi manifester quelque chose de la gloire des œuvres de Dieu.
Par sa Passion, sa mort sur la croix, Jésus, vient nous dire dans notre souffrance : « je suis avec vous tous les jours ». S’Il ne donne pas de réponse à « pourquoi la souffrance », Il vient nous accompagner pour que nous vivions cette épreuve en communion avec Lui. Chaque dimanche nous communion à Jésus, mais rarement nous consentons de communier à ses souffrances.
Accepter de communier à ses souffrances, c’est donner une valeur salvifique à notre souffrance. Uni à Jésus, je peux offrir ma souffrance au Père pour la conversion des pécheurs, pour le pardon des péchés « Père pardonne leur ».
La souffrance par elle-même n’a pas de sens, mais uni à Jésus, je peux lui en donner un. Alors je ne souffre pas pour rien, je donne la vie, je participe avec Jésus au salut du monde. Une femme qui souffre les douleurs de l’enfantement accepte cela car elle donne la vie et c’est magnifique. Uni à Jésus, donnons cette vie divine aux pécheurs, en offrant notre souffrance au Père pour leur conversion et pour la sainteté de la paroisse !
Cessons de souffrir pour rien, contribuons à sauver et à sanctifier le monde !
Père Vianney Hême de Lacotte
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