DU DIMANCHE DE LA SANTÉ AU CARÊME

       Cette année, le calendrier nous fait passer du dimanche de la Santé au Carême. Ce n’est pas sans lien !
     Jésus manifeste la vérité de son enseignement par la réalisation de miracles. Souvenons-nous les nombreuses fois où Jésus déclare à un malade : « Tes péchés sont pardonnés ! ». Mais pour que tous croient qu’Il a ce pouvoir, Il lui rend la santé physique. Jésus vient d’abord nous donner la santé spirituelle : celle qui donne la Vie éternelle !
Nous le savons, nous sommes de passage sur cette terre. Le drame, le scandale de la souffrance et de la maladie n’est pas éludé par Jésus. Au contraire, Il vient vivre Lui-même cette souffrance de la tentation, de la mort d’un proche, du rejet, de l’accusation à tort, du supplice et enfin de la mort. Jésus vient habiter nos souffrances. Il nous rejoint, nous soutient et nous permet de donner un sens à ce qui n’en a pas. En Jésus, nous pouvons donner une valeur salvifique à nos souffrances et ainsi coopérer avec Lui au Salut du monde. Bien sûr, Jésus est le seul Sauveur, mais Il veut que nous vivions en communion avec Lui, dans la joie comme dans les épreuves.
La maladie nous invite à élargir notre cœur, en offrant nos souffrances pour le Salut de tous, pour la vie de l’Église, pour la réparation des péchés. Cette offrande est source de joie, nous dit saint Paul, car elle participe à la mission du Christ et de l’Eglise qui est née du côté ouvert de Jésus sur la croix :« Maintenant, je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. » (Colossiens 1,24)
       Du côté du Christ, sur la croix, a jailli le sang et l’eau : le baptême et l’eucharistie, l’Église.
      Le Carême nous invite à élargir notre cœur par la prière, le jeûne et le partage. La prière nous ouvre d’avantage à Dieu, le jeûne ouvre notre cœur à ceux qui sont dans le besoin et nous invite à prendre plus de temps pour Dieu ou notre prochain. Enfin, le partage ouvre notre cœur à ceux qui sont moins favorisés et participe à la mission de l’Eglise.
      Elargir son cœur pour aimer davantage, aimer pour vivre davantage de la Vie éternelle, voilà ce que Dieu souhaite pour nous, dans la maladie ou dans ce temps du Carême.
     Que ce temps de Carême soit un temps privilégié pour mener le combat contre le péché, cette maladie qui rétrécit notre cœur et l’empêche d’aimer comme Jésus Lui-même nous aime !
Sainte entrée en Carême !

Père Vianney Hême de Lacotte