Le mois de Marie et la préparation à la Pentecôte

La fête de la Visitation a été placée le 31 mai seulement en 1969, elle n’est donc pas la cause de l’appellation du mois de mai, le mois de Marie. C’est du côté du cycle des saisons qu’il faut trouver une origine. Le mois de mai connaît l’explosion de toutes sortes de fleurs printanières, le recteur du sanctuaire marial de Pontmain (près de Laval) nous apprend que « dès le 13ème siècle, le roi de Castille Alphonse X le Sage (1221-1284) avait associé dans un de ses poèmes la beauté de Marie à celle du mois de mai. Au 14ème siècle le frère dominicain Henri Suso (1295-1366) avait pris l’habitude le premier mai d’orner les statues de Marie de couronnes de fleurs. » C’est au XVIème siècle que se développa à Rome puis dans l’Occident la tradition du mois de Marie.
La fleur doit s’effacer pour qu’apparaisse le fruit ! Marie conduit à Jésus tout en s’effaçant devant Lui : « Je suis la servante du Seigneur ». Jésus est le fruit des entrailles de Marie et de l’œuvre de l’Esprit Saint en elle. Par son humilité et sa recherche de Dieu elle nous apprend à accueillir l’Esprit Saint pour que Jésus grandisse en nous. Il n’y a pas de conflit entre le mois de Marie et la préparation à la Pentecôte. Marie veut comme une mère nous aider à bien nous préparer à accueillir Celui qui vient : l’Esprit Saint qui fait de nous des chrétiens, étymologiquement : des « petits Christ ».
Ce mois peut être l’occasion chez soi de fleurir, seule ou en famille, la statue de Marie et de prier Dieu par son intercession. Chaque enfant pourrait faire dans sa chambre un petit coin prière qu’il ornerait de fleurs printanières en demandant à Marie de l’aider à grandir avec elle dans la vertu, dans le désir de Dieu, dans l’accueil de l’Esprit Saint : bref dans le désir d’être saint !
Bonne et sainte préparation à la Pentecôte durant ce mois de Marie !

Père Vianney Hême de Lacotte

 

« Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. Amen. »

Acte de consécration de Saint Louis Marie Grignion de Montfort