JÉSUS, ROI DE L’UNIVERS, REVIENDRA DANS LA GLOIRE
POUR JUGER NOTRE AMOUR!

En cette fête du Christ Roi de l’Univers, dernier dimanche de l’année liturgique, l’Eglise nous invite à contempler Jésus en train de juger le monde lors du jugement général, aussi appelé jugement dernier.       
En effet, lors de notre mort, nous nous présenterons à notre jugement particulier où nous serons fixés sur notre éternité : le Paradis, éternité de Vie, en communion avec Dieu ou l’Enfer, éternité de Mort, séparé de Dieu. Lors du jugement général, les hommes de toutes époques ressusciteront : leurs âmes animeront à nouveau leurs corps. Pour ceux qui seront au Paradis, ce sera un corps glorieux, pour les autres, un corps douloureux.

Lors du jugement général, ma solidarité avec toute l’humanité sera manifestée : mes actes, bons ou mauvais, auront eu des conséquences sur les autres, ils les auront incités à des actes bons ou mauvais dont j’ai ma part de responsabilité. Une loi que je soutiens, m’est en partie imputable. Si elle porte atteinte à la vie ou à la dignité de l’Homme, Dieu m’a voulu libre. Au jugement général il me sera donné de voir tout le mal dont je suis responsable par cette loi. Et inversement pour une loi bonne, il me sera donné de voir tout le bien dont je suis en partie la cause. En prenant l’exemple de la loi, nous voyons bien la dimension communautaire de chacun de nos actes : ma colère ou mon service a des répercussions sur l’agir de mon prochain, dont j’ai ma part de responsabilité.

Dans l’Evangile de ce dimanche, nous voyons bien qu’il y a, lors du jugement dernier, une distinction entre les brebis et les chèvres. En effet, le jugement particulier aura déjà eu lieu au moment de notre mort. Il aura été fait sur l’amour du prochain. J’étais nu, en prison, étranger, j’avais faim, soif et j’étais malade  nous dit Jésus et vous m’avez habillé, visité, accueilli, nourri, abreuvé et soigné car lorsque vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, l’un de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

Celui qui dit aimer Dieu qu’il ne voit pas, alors qu’il n’aime pas son prochain qu’il voit, est un menteur. (cf 1 Jn 4, 20).

Dieu est amour, Il nous juge sur l’amour, car, notre mission sur terre est d’aimer Dieu et notre prochain et ainsi de ressembler à Dieu. Le Royaume de Dieu est celui de l’amour. L’amour n’est pas tel que nos sentiments le disent, mais tel que les commandements de Jésus nous les dictent : aimer Dieu et aimer son prochain comme Jésus nous aime. Si vous m’aimez, dit Jésus, vous observerez mes commandements. (cf Jn 14,21-23).

Dieu nous a créés pour la vie éternelle, participation à sa propre vie. Pour notre bonheur, il faut, dès aujourd’hui, qu’Il règne en nous par notre amour du prochain.

Père Vianney Hême de Lacotte