Bonne année !
Bonne année ! A la fin novembre et début décembre, cette déclaration peut paraître absurde. Pourtant avec le premier dimanche de l’Avent, nous commençons une nouvelle année liturgique, aussi est-ce d’actualité de se souhaiter une bonne année ! « Dieu seul est bon » nous dit Jésus lorsque quelqu’un l’appelle « bon maître », et souhaiter bonne année, c’est souhaiter à l’autre de vivre cette année sous le regard de Dieu, en disciple de Jésus.
Chaque année liturgique nous reprenons l’ensemble de la vie de Jésus afin de pouvoir à nouveau Le choisir d’une manière neuve et plus profonde. C’est le cheminement de la conversion ! Par exemple : je suis orgueilleux, mais année après année, à force de suivre Jésus je le suis un petit peu moins. C’est la pédagogie divine : tout nous est donné, mais pour en vivre, il nous faut le temps de la conversion qui pour chacun d’entre nous prend plus ou moins de temps. Nous avons tout reçu, c’est ce que nous entendons ce dimanche dans la première lecture : « vous avez reçu toutes les richesses de la parole de Dieu et celle de la connaissance de Dieu », c’est aussi ce que nous dit l’évangile : « il a donné tout pouvoir à ses serviteurs ».
Toute notre vie nous avons à vivre, à mieux vivre ce que nous avons reçu au baptême et à la confirmation : être enfant de Dieu, participant avec le Christ au salut du monde ! C’est bien ce que nous proclamons à chaque messe : nous offrons le sacrifice de toute l’Eglise, c’est-à-dire nous offrons Jésus crucifié et ressuscité au Père : « pour la gloire de Dieu le Père et le salut du monde ». Dans cette offrande, il y a toutes les joies et toutes les souffrances et les angoisses du monde qui sont offertes à travers nous, c’est pourquoi l’eucharistie est un remède pour l’humanité !
Nous commençons cette année liturgique dans l’incertitude de ce que sera demain, tout comme Joseph et Marie ignoraient de quoi serait fait leur avenir. Ils sont dans l’attente du Sauveur, et nous attendons qu’Il vienne dans la gloire ; ils sont contraints par l’empereur de se déplacer vers Bethléem ou naîtra Jésus, loin de chez eux comme nous sommes contraints à des célébrations en petits nombres, devant peut-être célébrer Noël en petit comité. Jésus vient !
C’est une réalité de foi, Il vient et Il veut profiter de ce temps de l’Avent pour prendre d’avantage de place en nous, dans chacun de nos coeurs ! Accueillir Jésus n’est jamais complètement facile car cela nous force à sortir de nos habitudes, de notre confort, il nous invite à nous positionner différemment du monde à cause de la joie profonde qu’Il nous donne.
L’Avent est un temps de conversion, de changement de comportement pour mieux accueillir Jésus en faisant mémoire de ce qu’il a déjà fait pour nous et pour l’humanité. C’est dans cet accueil que nous trouverons à Noël la joie profonde, celle qui vient de Dieu, afin de pouvoir avancer en profondeur dans notre connaissance de Jésus durant toute cette année !
Sainte Année à la suite de Jésus !
p. Vianney de Lacotte