« Viens Seigneur Jésus ! » (Ap21,20)
L’Église fête le Christ, Roi de l’univers pour clôturer l’année liturgique. Cette venue nous l’annonçons à chaque messe : « nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire ». Désirons-nous vraiment que Jésus vienne dans sa gloire ?
Lorsque Jésus viendra dans la gloire, Il nous séparera les uns des autres comme le berger sépare les brebis des chèvres. Les premières vivront de sa gloire, de sa vie divine : c’est le paradis. Pour les autres ce sera l’enfer. Le critère de discernement c’est Jésus lui-même qui se rend présent à nous dans notre prochain. Vais-je aimer, soutenir mon prochain ou bien vais-je l’ignorer ? A travers mon prochain c’est Jésus lui-même que j’aime ou que j’ignore : « ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! »
J’entends souvent des personnes me dire qu’elles ont peur de se retrouver face à Jésus. Pourtant, si nous suivons bien l’évangile de ce dimanche, il ne tient qu’à nous de nous préparer maintenant à le voir, alors nous pourrons aller sans peur si ce n’est celle de ne pas avoir assez aimé. C’est pourquoi nous sommes particulièrement invités à demander au Père qu’il nous donne l’Esprit Saint, lequel nous donnera à la fois, de voir tout l’amour que nous pouvons donner, et la force d’aimer comme Jésus nous le commande !
C’est donc le terme de notre vie qui donne un sens, une orientation à notre vie d’aujourd’hui. Notre avenir est que le Christ règne en nous et sur tout l’univers, alors Il « se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi Dieu sera tout en tous » (1 Co15,28). La mort qui a déjà été vaincue par la Résurrection de Jésus le sera définitivement « le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort », c’est là l’œuvre du Fils éternel de Dieu.
Nous terminons une année liturgique dont le quotidien a été et se trouve encore marquée, par la pandémie. Ces temps ont été éprouvants physiquement, psychiquement et peut-être aussi spirituellement. Alors que nous nous apprêtons à commencer avec l’Avent une nouvelle année liturgique, il est bon de relire cette année pour voir comment Dieu est venu à notre rencontre, ce que nous avons découvert de Lui et de prendre le temps de l’action de grâce. Si tous les ans nous revivons dans la liturgie la naissance, la vie publique, la mort et la résurrection de Jésus et notre attente de sa venue royale à la fin des temps, c’est pour approfondir sans cesse notre relation avec Lui, c’est pour être d’avantage ses disciples missionnaires qui s’engagent dans le monde pour manifester de quel amour nous sommes aimés !
Viens Jésus Christ, toi le vainqueur de la mort, sois le Roi de notre cœur et de l’univers, Viens Seigneur Jésus !
Père Vianney de Lacotte