Sainte Clotilde patronne de la paroisse

La légende des lys raconte qu’un ange descendit du ciel pour donner à l’ermite de Joyenval, vivant sur le territoire de la commune actuelle de Chambourcy, un écusson à fleur de lys, avec mission de le remettre à Clotilde, femme de Clovis. Celle-ci, ultime messagère, doit le faire accepter par son royal époux en tant que nouvel emblème des armes de France. C’est ainsi que les 3 fleurs de lys d’or sur champ d’azur auraient remplacé les croissants héraldiques qui blasonnaient l’étendard de France.

Du Cambourciacum de l’an 800 au Chambourcy de la révolution

La première mention d’une église à Cambourciacum (Chambourcy), date des environs de 820 – 826 mais ce n’est qu’à partir de 1126 que nous sommes certains que le lieu de culte de la paroisse, portant le nom de St Saturnin, était situé à l’emplacement que nous connaissons aujourd’hui.

La paroisse actuelle de Chambourcy bénéficie de la fondation, au début du 12ème siècle, d’un prieuré, grâce aux dons des seigneurs de Poissy et de Chambourcy et son attribution à l’abbaye chartraine de l’ordre des Augustins de Saint-Jean-en-Vallée.

En 1207, la paroisse d’Aigremont est détachée du territoire de celle de Chambourcy.

L’église de Chambourcy souffre gravement pendant la guerre de cent ans, puis elle est reconstruite, surélevée et « améliorée » pendant les 16ème, 17ème et 18ème siècles.

Les archives nationales conservent des actes paroissiaux de Chambourcy, datés de 1518 à 1540 ce qui en font les plus anciens d’île de France.

Dans un bâtiment accolé à l’église la famille de l’Hospital de Sainte-Mesme, finance l’enseignement scolaire de 1680 à la révolution française. C’est une école paroissiale sous la direction du curé assisté d’un régent d’école (nom donné à l’enseignant) ou d’un vicaire.

Jusqu’à la révolution, c’est dans l’église que les habitants ont coutume de se réunir en assemblée pour débattre de toutes les questions, même non religieuses, concernant la paroisse.

de la révolution à nos jours

En 1791, l’abbaye de Joyenval située sur le territoire de la commune, est vendue et déclarée bien national. Antoine Terrier, le premier maire élu de Chambourcy, obtient alors que la châsse en argent de l’abbaye contenant diverses reliques, ainsi qu’une partie du mobilier, soit transportées dans l’église paroissiale.

En 1793, 2 cloches de l’église sont descendues puis fondues pour faire des canons et toutes les fleurs de lys sont effacées (sur la croix du clocher, au plafond de l’église…). La chasse d’argent, désormais dite « de Sainte Clotilde » est saisie, après que les reliques aient été mises en lieu sûr par l’ancien maire contre-révolutionnaire M. Terrier, tous les emblèmes religieux sont alors effacés.

En 1802, la paroisse de Chambourcy-Aigremont est rattachée au diocèse de Versailles.

En 1841, l’ancien cimetière, situé au sud de l’église (l’actuel 25 Grande Rue) est désaffecté. Le 1er novembre, le nouveau cimetière est inauguré sur la butte du Moulin, sur un terrain donné à la commune par le maire, Martial de Clédat. Les corps, relevés de l’ancien cimetière sont placés dans une fosse commune du nouveau cimetière, à l’exception de ceux des familles Terrier, de Clédat et Epoigny, qui font ériger des tombes.

Le 7 Août 1852 a lieu, dans l’église, le service funéraire du comte Alfred d’Orsay, frère de la duchesse Ida de Gramont, auquel assistent notamment le prince président Louis Napoléon Bonaparte, le prince Jérôme Bonaparte, le banquier Charles Laffite, l’homme de presse Emile de Girardin, le romancier Alexandre Dumas fils, l’auteur dramatique Jean-François Bayard, propriétaire du désert de Retz…

En 1854, la voûte du chœur est repeinte à l’aide d’un don de 3.000 F que la duchesse Ida de Gramont obtient de l’empereur Napoléon III.

Le 20 juillet 1855, le duc Antoine Agénor de Gramont (fils d’Ida de Gramont), alors ambassadeur à Rome, obtient du pape Pie IX un bref qui fait du maître-autel de la paroisse un autel privilégié (autel auquel sont attachées par une autorité religieuse des indulgences particulières en faveur des âmes des défunts pour lesquels on dit la messe)

A partir de 1864, l’association « la confrérie de Sainte Clotilde », fait célébrer tous les 3 juin une grande messe à l’intention de sa sainte patronne.

Au 20ème siècle, l’église fera l’objet de nombreux travaux de réfection.

En 1925, le maire d’Aigremont décide de fermer l’église Saint Eloi au public et à l’exercice du culte, en raison de son état de délabrement. Les curés de Chambourcy, après avoir desservi cette église de façon sporadique pendant le 19ème siècle, avaient cessé de venir y célébrer dès le début du 20ème.

Le 14 novembre 1979, sur l’initiative de l’abbé Durécu, sainte Clotilde est confirmée comme patronne principale de la communauté paroissiale de Chambourcy.

Sainte Clotilde

La légende des lys raconte qu’un ange descendit du ciel pour donner à l’ermite de Joyenval, vivant sur le territoire de la commune actuelle de Chambourcy, un écusson à fleur de lys, avec mission de le remettre à Clotilde, femme de Clovis. Celle-ci, ultime messagère, doit le faire accepter par son royal époux en tant que nouvel emblème des armes de France. C’est ainsi que les 3 fleurs de lys d’or sur champ d’azur auraient remplacé les croissants héraldiques qui blasonnaient l’étendard de France.

En 1224 Barthélémy de Roye, fonda en forêt de Marly, sur ce lieu légendaire dit de la « fontaine des lys », non loin de son château de la Montjoye où la tradition a fait séjourner Clovis et son épouse, l’abbaye prémontrée de Joyenval.

Cette abbaye a obtenu et vénéré, entre autres reliques, des ossements de Clotilde reine de France.

Lors de la vente de l’abbaye en 1791, la paroisse de Chambourcy se voit attribuer « la châsse de sainte Clotilde, saint Barthélémy, saint Laurent et autres ».

En 1960, l’abbé Lacoste fait réaliser une grande châsse en bois dans laquelle il replace les reliques sauvées de la révolution par Antoine Terrier, le maire contre-révolutionnaire de Chambourcy. L’abbé Lacoste attribue alors l’ensemble de ces reliques à sainte Clotilde selon « une tradition de temps immémorial les désignant ainsi. »

C’est à partir de 1724 qu’il est fait mention d’une foire à Joyenval le jour de la sainte Clotilde. De 1920 à 1940 puis de 1951 à 1965, la vie religieuse de la paroisse est marquée par le pèlerinage de sainte Clotilde à Joyenval (procession des reliques et grand-messe sur les ruines du chœur de l’église de l’ancienne abbaye).

Ce pèlerinage reprendra de 1978 à 1983 sur l’initiative de l’abbé Durécu, puis à partir de 1994, suite à la création du golf de Joyenval et à l’adoption dans son permis de construire en 1988 d’un droit d’accès pour le pèlerinage annuel de la paroisse à sainte Clotilde, sur l’initiative de Pierre-Emile Renard.

Le 14 novembre 1979, sainte Clotilde est confirmée comme patronne principale de la communauté paroissiale de Chambourcy